Enseignement tenant compte des traumatismes et pratiques axées sur la guérison
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Selon le National Center for PTSD, environ 15% à 43% des filles et 14% à 43% des garçons subiront au moins un traumatisme. Les pourcentages varient en fonction des types de traumatismes subis par ces jeunes.
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De même qu'il n'existe pas une seule forme de traumatisme, il n'y a pas une seule façon dont le traumatisme se manifeste en classe ou ailleurs dans la vie. Il est donc logique qu'il n'y ait pas de façon unique de reconnaître les signes d'un traumatisme, mais les réactions les plus courantes que vous pouvez observer chez les élèves sont la lutte, la fuite, l'immobilisation, le fauve et l'évanouissement. Vous trouverez plus d'informations sur ces réactions ci-dessous.
Essayer
L'intégration de la littératie sociale et émotionnelle (SEL) dans votre programme d'études peut aider à valider les émotions des élèves victimes de traumatismes et aider les élèves à reconnaître et à réagir à une grande variété d'émotions.
Noter
Pour éviter de créer ou de maintenir des systèmes traumatisants, il est important de s'engager dans une réflexion personnelle sur ses propres positions de pouvoir, ses privilèges, ses valeurs, son histoire, ses croyances et ses expériences de traumatisme. Pour en savoir plus, consultez la ressource GIVE : Créer des classes sans stigmatisation.
Type de réaction | Comportements exposés |
---|---|
LUTTE | Pleurs, crises de colère, réactivité, tempérament explosif, coups de pied, jets de projectiles, irritabilité, perturbations, mâchoire serrée, résistance à l'autorité, cris, hurlements, nausées. |
VOYAGE EN AVION | Agitation, bougeotte, s'isole de ses pairs, s'accroche aux adultes ou aux personnes qui s'occupent de lui, évite les activités, quitte la classe, regarde autour de lui, met souvent fin à ses amitiés, se sent pris au piège. |
GELER | Absence de contact visuel, absence de réponse, refus de parler, retenir sa respiration, baisser la tête, réponses en un seul mot, engourdi, épuisé, déconnecté, se cache physiquement (cheveux ou sweat à capuche sur le visage) ou émotionnellement, abandonne facilement, s'évade dans des vidéos ou des médias sociaux. |
FAWN | Apaise les figures dominantes ou d'autorité, gardien de la paix, désireux de plaire, s'aligne sur les choix et les valeurs des autres, s'efface, a du mal à dire non, évite les conflits potentiels, cède, très poli, passif. |
FLOP | Désengagement, engourdissement, manque de gamme émotionnelle, mollesse, soumission |
La façon dont les gens réagissent au traumatisme n'est pas un choix, elle est liée au développement du cerveau et à la psychologie. Ces réponses peuvent parfois être perçues par les éducateurs comme une mauvaise conduite ou un manque de respect. Cependant, il est important de reconnaître ces comportements comme des réponses au traumatisme et au stress et d'essayer de ne pas faire d'hypothèses ou de ne pas les prendre personnellement.
La fenêtre de tolérance
"Dites oui aux sentiments, même si vous dites non au comportement.
- Daniel J. Siegel, La discipline sans drame : La méthode du cerveau entier pour calmer le chaos et nourrir l'esprit en développement de votre enfant
Dan Siegel a inventé le terme fenêtre de toléranceIl s'agit d'une zone de confort physique et émotionnel. C'est l'espace où les élèves peuvent se détendre, réfléchir et apprendre.
Les enfants traumatisés peuvent vivre 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans cette fenêtre ou à proximité. Ils peuvent facilement devenir hyperexcités (trop excités), ce qui signifie qu'ils ont dépassé leur fenêtre de tolérance et qu'ils ont trop de stimulations internes à réguler. Dans la salle de classe, cela peut prendre la forme d'une agitation, d'une agression ou d'une tension. À l'intérieur, cela peut se traduire par des contractions, un cœur qui s'emballe ou une respiration qui reste superficielle et rapide.
À l'inverse, ils peuvent être hypo-excités (sous-excités). C'est alors qu'ils commencent à fixer le vide, à s'affaisser sur leur bureau ou à éviter de participer. À l'intérieur, ils peuvent ressentir de la faiblesse, un ralentissement du rythme cardiaque ou de l'épuisement.
Souvent, dans les écoles, les élèves sont rappelés à l'ordre ou punis pour des comportements déclenchés par le fait qu'ils ont dépassé leur seuil de tolérance. Les élèves qui réagissent à un traumatisme ne peuvent pas changer leur situation, et ils peuvent ne pas avoir d'exutoires sûrs ou de soutien. En intégrant des pratiques tenant compte des traumatismes dans nos séances, nous pouvons apprendre à connaître nos élèves en tant qu'êtres humains et les aider à trouver des espaces où ils peuvent se sentir à l'aise et créatifs.
Reconnaître les émotions des élèves
Soyez authentique et transparent avec vos élèves
Intégrer des moments de pleine conscience, de mouvement et de respiration
Prenez soin de vous
Le traumatisme secondaire est suffisamment courant pour qu'il ait un acronyme : STS, qui signifie stress traumatique secondaire. il affecte les éducateursLes personnes qui travaillent dans des régions où les taux de pauvreté, de criminalité et de traumatismes historiques sont élevés. Cet article préconise de trouver du soutien, d'intégrer des stratégies d'adaptation dans votre routine de travail et de créer des rituels de "retour à la maison". Prendre soin de soi n'est pas égoïste. Pensez-y comme si vous mettiez d'abord votre masque à oxygène pour pouvoir aider les gens autour de vous. Vous avez du mal à donner la priorité aux soins personnels ? Jusqu'à ce que vous sachiez que vous en valez la peine, rappelez-vous que vos élèves méritent que vous soyez le plus sain possible.
Pratiques axées sur la guérison
Pour en savoir plus sur le travail centré sur la guérison, consultez cette ressource, qui est un article magnifiquement écrit sur le passage d'un enseignement fondé sur les traumatismes à un enseignement centré sur la guérison : "Trauma-Informed to Healing-Centered Teaching" (en anglais).L'avenir de la guérison : passer des soins tenant compte des traumatismes à un engagement centré sur la guérison."